top of page

L'intrigue

 

Tout au long de cet ouvrage, on a vraiment l’impression d’être parmi eux, assis au coin du feu, dans cette maison en pleine campagne…

Je vous livre ici quelques phrases tirées de chaque chapitre.

Chapitre 1 nos aspirations les plus profondes : mois après mois, année après année, il est possible de se construire, pas pour satisfaire son égo mais pour devenir un être meilleur, plus altruiste et plus éclairé. Progresser sans être ligoté à un but voila le défi : ce demander ce à quoi la vie nous appelle ici et maintenant.

Chapitre 2 l’égo : ami ou imposteur ? : L’égo ne fait pas partie du vocabulaire courant de la psychologie, on parle d’estime de soi qui définit l’ensemble des façons de se considérer de se traiter. Le regard de l’autre conditionne la qualité du regard qu’on croit porter sur nous-mêmes et qui reflète en réalité la manière dont on se voit dans les yeux des autres. Une bonne et saine estime de soi est nécessaire pour s’épanouir dans l’existence. La véritable confiance naît de l’affranchissement des pièges et carcans de l’égo.

 

Chapitre 3 Apprendre à vivre avec ses émotions : toutes les émotions nous sont utiles (colère  tristesse, peur, anxiété, honte…) elles ont des fonctions bien précises. Elles s’inscrivent dans notre patrimoine génétique d’humains et dans nos câblages cérébraux et sont ensuite renforcées par notre éducation et milieu culturel. Elles nous rendent service (à conditions qu’elles ne nous envahissent pas). Plus vous ressentez des émotions positives (affection, admiration, compassion, bonheur etc…)  moins il y aura de flambée des émotions douloureuses et négatives.

Chapitre 4  l’art de l’écoute : dans la véritable écoute on ne doit pas préparer sa réponse mais simplement écouter en lâchant prise.  Si quelqu’un vous frappe avec un bâton ne vous mettez pas en colère contre le bâton mais contre l’individu manipulé par la haine qui prend sa source dans l’ignorance.

Chapitre 5  le corps : boulet ou idole ? : Il y a des moments où l’on maltraite notre corps, comme on peut maltraiter la nature. Dans le soin du corps il y a un équilibre à trouver entre d’une part déni et mépris et d’autre part obsession du corps. Du point de vue du bouddhisme le corps a une influence sur l’esprit en tant que dépositaire d’énergie de schémas et de tendances dont l’origine première est dans l’esprit. Ces tendances peuvent remonter à des renaissances très lointaines, l’équivalent sur le plan de la conscience, de l’hérédité sur le plan physique. Les textes disent que dans un corps bien droit, les canaux d’énergie subtile sont également droits et que cela favorise la clarté de l’esprit. Lorsqu’on se sent en paix bien entouré la souffrance physique est un peu moins amène. Il s’agit de travailler sur les 2 plans : prendre soin du corps et apaiser le mental.

 

Chapitre 6  Aux origines de la souffrance : La souffrance englobe tous les états perçus comme indésirables : point de départ une douleur physique ou un état d’esprit (détresse, peur…) on voudrait que cela disparaisse. Pourquoi ressentons nous la douleur ? La faculté à ressentir la souffrance favorise la survie. La douleur physique est un signal d’alerte nous informant que quelque chose menace notre intégrité physique. La souffrance mentale est un signal d’alerte intérieure, elle nous avertie qu’il y a quelque chose auquel nous devons remédier pour rétablir notre équilibre mental. ‘Quand la souffrance est là, accepte la, donne lui tout l’espace possible pour observer vers quoi elle va te pousser’ John Kabat-Zinn, entre réponse et réaction : quand on souffre il y a réaction impulsive créé par notre histoire c’est le pilotage automatique qui mène parfois dans le mur. Et il y a une  réponse adaptée et intelligente, qui tient compte du présent et du contexte. Mais pour répondre il faut avoir exploré, accepté de ressentir ce qui se passait dans notre corps et notre esprit.

Chapitre 7  La cohérence : une question de fidélité : Donner la primauté à la bienveillance, éviter la tyrannie vis-à-vis de soi même et l’intolérance vis-à-vis des autres. Essayer de vivre au delà des rôles : vivre à partir de l’intime et envoyer se promener le moi social qui veux plaire à tout prix.

Chapitre 8  L’altruisme : tout le monde y  gagne : les petits actes renouvelés au quotidien aident plus que les tonnes de résolutions jamais mises en œuvre. L’altruisme réside dans l’attention prêtée aux besoins d’autrui et dans l’action pour les aider. La compassion est un très bon outil pour faire mûrir notre capacité au bonheur et nous conduire au ‘bonheur lucide ou mature’. L’altruisme ou l’amour altruiste est essentiellement de faire le bien des autres. Se lancer dans l’altruisme c’est finalement s’échapper de prison, s’affranchir de l’égo.

Chapitre 9  L’école de la simplicité : ce ne sont pas les objets,  les personnes ou les phénomènes qui posent problème mais l’attachement qu’on a pour eux. Ne pas s’attacher ne veut pas dire aimer moins les autres, au contraire, on les aime mieux car on est moins préoccupé par le besoin de recevoir leur amour en échange de celui qu’on leur donne. On les aime tels qu’ils sont, eux, et pas à travers le prisme déformant de notre égo. On se soucie de leur bonheur. Renoncer ne veut pas dire se priver de ce qui procure joie et bonheur ce serait absurde mais en finir avec ce qui crée d’innombrables tourments. Christophe André recommande l’allégement : mental/ matériel /occupationnel.

Chapitre 10  La culpabilité et le pardon : regretter le passé, croupir dans les remords prend une énergie considérable. Pourquoi ne pas simplement prendre acte de nos erreurs et essayer d’en tirer un enseignement ? La culpabilité en elle-même n’est pas un problème mais lorsqu’elle devient excessive cela signifie que le système d’alarme est mal réglé. Le pardon ne signifie pas une réconciliation publique devant tout le monde il s’agit de pardonner en soi car pardonner c’est liquider toute fixation et tuer l’égo. Pardonner c’est dire ‘j’ai souffert mais je te pardonne’.

Chapitre 11  La vraie liberté : de quoi puis-je me libérer ? : se libérer c’est poser des actes de désobéissances à l’égard de cet égo encombrant. Pourquoi croire que la liberté consiste à agir à sa guise sans contrainte à faire tout le temps  ce qui nous chante ?  Souvent renoncer à un caprice nous rapproche de la joie.  Car il y a un vrai plaisir à dire non à ce qui nous tire vers le bas. Si l’égo a peur du dentiste, écoutez ce que souhaite vraiment mon cœur et y aller en fredonnant. Une simple question peut nous servir de boussole : qu’est ce qui fait réellement du bien ? Se libérer de ce qui sabote notre quotidien : mettre tout dans le dossier ‘RAF’ (rien à foutre) : l’exercice est à pratiquer à la première personne et au présent. La liberté procède de cet exercice : traquer les déterminismes et les influences qui pèsent sur nos choix, opinions et oser les remettre en cause. La liberté extérieure est la maitrise de notre existence et la liberté intérieure est la maitrise de notre esprit. La liberté intérieure s’acquière par l’entrainement de l’esprit qui s’affranchit du joug de la confusion et des poisons mentaux. Elle s’accompagne naturellement de bienveillance et compassion. Et elles devraient être les guides de notre liberté extérieure.

Mon avis et autres pensées

Ce livre peut très bien se lire par chapitre et non d’une traite. Chaque auteurs apportent sa pierre à l’édifice avec son savoir faire et la maitrise de son ‘métier’. Matthieu Ricard nous parle de bouddhisme, Alexandre Jollien évoque son handicap et les philosophes qui lui sont chers, et Christophe André nous parle de ses patients et de son métier de psychiatre. Chacun à sa manière évoque également son vécu personnel. Tout ça en fait la richesse de ce livre magnifique. Ils éclairent chacun à leur façon les thèmes abordés. Je n’ai pris que quelques phrases du livre pour évoquer chaque thème, et, je vous laisse découvrir l’entière teneur de cette belle et enrichissante discussion entre 3 amis au coin du feu !

Belle découverte ….

bottom of page