‘O temps suspends ton vol et vous heures propices…’. Avez-vous remarquez, en août lorsqu’on sort dans la rue on ne croise personne ! (Ce phénomène se reproduit en général en période festive de Noël !). L’impression que le temps a arrêté sa course, que tout est figé. (Mais c’est bien sûr ! Ils sont, tout simplement, tous, sur les plages du midi à s’entasser dans 5 cm carré de sable !)...
Et ici tout est calme, le temps s’étire comme il l’entend. Quelque fois il nous joue des tours : il peut être long comme lorsqu’on attend la rame du métro qui met 3 interminables minutes à arriver ou il rétrécit comme lorsqu’on passe du temps avec des amis (quoi il est déjà 4h du mat !)…
Et du temps j’ai eu à revendre ! Je suis tombée malade en plein mois d’août (ma faute ! J’avais mangé un aliment pas frais !). Du coup j’en ai profité pour avancer dans mes lectures d’été (et hop 500 pages en 1 jour ½).
Mais revenons au début :
Alors, voila, j’ai commencé (début juillet) par ouvrir le livre d’Amélie Nothomb ! Bon au vu des événements cela n’a pas arrangé l’impression de malaise qui règne partout en France… L’action se passe dans un pays qui ne vit qu’à travers un nouveau programme de télévision. Les téléspectateurs se repaissent du spectacle, tranquillement protégé, derrière leurs téléviseurs. Les règles sont simples et terrifiantes : cela consiste à regarder mourir, en direct, des personnes inconnues (jeunes, vieillards, enfants, adultes ! indifféremment…) enfermées dans un camp de détention (concentration ?!). Finalement le bien triomphe (mais à quel prix !).
En cours de lecture on passe par diverses émotions (honte/dégoût/espoir/peur…). Je dois avouer que j’ai été assez mal à l’aise. C’est vraiment très bien écrit, les mots sont choisis avec soin mais il en résulte un malaise et surtout une question se pose : ou est-elle allée puiser son imagination pour inventer cette histoire sordide ?
Bref ‘acide sulfurique’ ne me laissera pas une impression agréable… bon à vous de voir…
J’ai enchainé sur l’histoire romanesque de Sarah Lark ‘Le pays du nuage blanc’ (léger, divertissant, amour et aventure). La légende veut que lorsque le peuple maori découvrit ce pays la première image fut long nuage blanc et ils lui donnèrent ce nom.
Les 2 héroïnes, Gwyneira et Hélène, anglaises, au milieu social complètement différent, nous entrainent avec elle en Nouvelle Zélande. Les jeunes femmes répondent toutes deux au devoir social de l’époque (1852) de se marier ; l’une parce qu’elle n’est pas assez riche pour s’offrir un mari et l’autre parce que son père lui demande de lui obéir. L’amitié de ces 2 belles jeunes femmes sera indéfectible malgré l’histoire de leurs 2 familles, les épreuves, la douleur, les peines, les deuils.
Cette fresque n’est que le début, on peut, effectivement, suivre la suite des aventures de la petite fille de Gwyneira dans le ‘Le chant des esprits’ et de son arrière petite fille dans ‘Le cri de la terre’… A découvrir donc… peut être l’été prochain ?!
Puis je suis passée au polar : autre ambiance, atmosphère pesante, besoin de lire jusqu’au bout… Michel Busi dans son livre ‘N’oublier jamais’ nous emmène jusqu’aux confins d’Yport avec son héro Jamal Saraoui… Ce dernier n’a pas de chance, unijambiste et arabe il assiste à un suicide en direct. En essayant d’aider la jeune femme il se retrouve accusé, à tort, bien sûr !? Ou alors et si il n’était pas si innocent qu’il voulait bien nous faire croire ? Tout est là, l’auteur nous fait douter et plus on doute plus on a envie d’arriver au mot FIN…
Bel été !!!! ‘La vie réelle se porte mieux si on lui donne ses justes vacances d’irréalités’