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Photo du rédacteurVirginie

Eric Emmanuel Schmitt se dévoile


J’ai découvert son univers grâce à une pièce de théâtre (‘petits crimes conjugaux’ avec B Giraudeau (magnifique !)). J’ai tout de suite été emportée par cette histoire et le jeux d’écriture. J’ai donc eu envie de découvrir d’autres romans et nouvelles avant de m’intéresser à l’homme en lui-même.

Prolifique, Eric Emmanuel Schmitt écrit des nouvelles, pièce de théâtre, romans, poèmes…. Ses romans sont traduits dans le monde entier, ses pièces jouées dans plus de 50 pays, ses romans adaptés au cinéma (Odette Toutlemonde avec Catherine Frot). Il a reçu de nombreuses distinctions, il est élu comme membre du jury du Goncourt et il est élevé au rang de Commandeur de l’Ordre de la Couronne.

Lors de l’émission ‘La Grande Librairie’ (le 8/09/2016 sur France 5) il vient parler de son dernier livre ‘l’homme qui voyait à travers les visages’. Augustin, un jeune homme qui vit dans la rue, est stagiaire au sein d’un journal local, en Belgique. Alors qu’il est poussé dehors par le rédacteur en chef afin de voir s’il se passe quelque chose, il va assister à un attentat à la sortie d’une messe de funérailles… Et va devoir reporter ce qu’il a vu à la police, à son chef, à la juge. Le héros va être amené à enquêter malgré lui sur ce qu’il a vu…ou imaginé ! Car sa particularité va l’entrainer dans des situations rocambolesques. En effet Augustin voit les morts et à travers eux le passé. Les morts sont catégorisés, nous explique l’auteur, il y a ceux qui emprisonnent les gens vivants et ceux qui sont ‘vus’ par les vivants et ces derniers sont sur le chemin de la guérison. Dans le livre on croise l’écrivain lui-même avec son mur de morts : Diderot / Pascal / ses personnages… Et à partir de cet instant la question posée est : est-ce qu’on est libre de son acte ? Au nom de quoi peut-on tuer ? La religion ? La foi ? Le héro va même interroger Dieu en personne !

Sur le plateau de télévision Eric Emmanuel Schmitt nous raconte sa façon d’écrire. Il s’endort quelques minutes et lorsqu’il se réveille il écrit dans un état second (vaseux, précise-t-il, le cerveau est là sans être là !). Il a l’impression d’entendre les voix de ses personnages et il s’identifie à eux (comme lorsqu’il a écrit le magnifique roman sur Hitler ‘La part de l’Autre’). Il a plus l’impression d’être le scribe que le créateur. A la fin de sa journée d’écriture il va se rendormir à nouveau quelques minutes et puis ‘après, je fais semblant de vivre’, explique-t-il. Il partage le fait que la maitrise est importante pour écrire un roman mais qu’il y a aussi une partie de lui qui doit retrouvé la peur de ses débuts. Et lorsqu’on lui demande comment fait-il pour être si prolifique, il répond qu’il écrit pour deux car il a perdu son amour de jeunesse (elle voulait devenir écrivain) , alors il vit fort, très fort. La vie ! Il la dévore à pleine dent, ne veut pas en perdre une miette… Il est vorace de rencontres, de voyages. Pour lui la vie est un cadeau.

Très croyant (il a vécut une nuit ‘mystique’ dans le désert à 27 ans) et humaniste il croit en l’être humain, mais ‘Dieu regarde le journal de 20h il a mal à l’Homme’.

Un grand merci à Eric Emmanuel Schmitt pour toutes ces histoires magnifiques qui nous émerveillent et nous entrainent dans des univers quelque fois décalés.


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