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Guy Corneau... et la légende d'Osiris


Triste nouvelle ! Guy Corneau est mort le week end dernier…et ce même week end je finissais la lecture d’un de ces livres ‘victime des autres – bourreau de soi même’!

Psychanalyste québécois, Guy Corneau a été formé à l’Institut Carl-Gustav-Jung, à Zurich, en Suisse. Célèbre conférencier et animateur de stages, il est l’auteur de Père manquant, fils manqué (Editions de l’Homme), N’y a-t-il pas d’amour heureux ? et La Guérison du cœur (Laffont). Il travaille sur la résonance inconsciente, en chacun de nous, des mythes fondateurs de l’humanité. Pour lui, la créativité est l’aboutissement d’un processus de libération intérieure, et non un comportement plaqué.

La légende : Osiris règne en maitre juste sur l’Egypte, il a pour épouse Isis, magnifique jeune femme et un frère Seth. Ce dernier jaloux va tenter de tuer Osiris en le découpant en 14 morceaux et en l’éparpillant dans toute l’Egypte. Isis le recherche et le ramène à la vie avec un morceau en moins !, alors Seth s’en prendra à leur fils Horus… Tous ces personnages, nous explique Guy Corneau, sont en nous, ils représentent tour à tour la victime, le bourreau… Ce que veut nous faire comprendre l’auteur c’est qu’il faut définir et comprendre notre personnalité pour la démembrer afin de pouvoir se reconstruire différemment pour, alors, accéder au vrai SOI.

Tout d’abord cherchons à comprendre qui nous sommes ? Quelle est notre personnalité ? Guy Corneau la nomme ‘personna’ et nous dit ceci ‘La personnalité résulte d’un compromis entre le monde intérieur et le monde extérieur. Elle nous donne une apparence à laquelle nous nous identifions, mais il n’y a rien de très personnel dans ce qui nous appelons l’Identité ou la Personnalité : elle se constitue d’un ensemble de réaction conditionnées qui ne reflètent qu’une partie de ce que nous sommes. Ces réactions représentent la manière dont nous avons vécu et réagi à notre passé et elles justifient bien souvent la manière dont nous continuons à réagir à notre présent.’

Le ‘personnage’ est donc en fait notre personnalité qui nous empêche la plupart du temps d’accéder à notre individualité, son vrai Soi.

Puis cherchons à découvrir ce qui nous empêche d’être ‘vrai’. Guy Corneau nous dit ceci ’à la source s’expriment les croyances : ces interprétations sont en sommes les conclusions erronées auxquelles est arrivé l’enfant en vivant certaines expériences. La croyance en notre personnage est une prétention qui révèle de l’orgueil bloquant notre ouverture. Nous nous prenons trop au sérieux et notre croyance scelle la prison de la personnalité. On ne la remet pas en cause car nous sommes collées à elle… Ce qui doit être dépassé n’est pas l’histoire en tant que telle (le passé est le passé !) ce qui doit être remis en question, c’est la façon de nous positionner par rapport au passé, en tant que victime on espère des sauveurs. Nous devons nous interrogé sur l’interprétation du passé, sur notre fabrication d’une identité à partir de lui et sur notre compréhension du phénomène. La solution est donc d’être démembré pour que la croyance se défasse’.

Puis identifions ‘pourquoi malgré les prises de conscience, changer véritablement sa personnalité demeure difficile. Nous sommes entrainés à répéter systématiquement les mêmes erreurs et les mêmes comportements : c’est la compulsion de répartition. Les répétitions sont des occasions de nous rendre compte de ce qui ne va pas, afin de pouvoir modifier le scénario. Les comportements répétitifs servent à quelque chose. Nous pouvons en tenir un enseignement, et reconnaitre l’action des parties destructives en soi pour être en mesure de changer d’attitude.’

Et enfin écoutons notre ÉLAN (de création, de transformation) et ne les confondons pas avec nos besoins. ‘L’élan vital est un mouvement vital, créateur, il traverse la matière en se diversifiant. Il est en nous, il est la VIE, permanent, du début à la fin. Le besoin conditionne, nous renvoie à nos peurs (comblée par l’alimentation, la télévision et autres objet de consommation). Lorsque l’élan est sous sa forme limité il se finit en souffrance (drogue, alcool)’.

Je laisse le dernier à mot à Guy Corneau… ‘Nous sommes le Monde ! Nous sommes le mouvement de la transformation. Les effets pour stabiliser nos vie relèvent sans doute de notre insécurité profonde et peut être même notre peur de notre nature fondamentale. Nous préférons nous imaginer comme ‘particules’ et non ‘ondes’ cependant se concevoir comme ‘solides’ & ‘stationnaires’ plutôt qu’en mouvement engendre notre malheur !’

RIP Mr Corneau !


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