J’ai eu la chance d’assister à la première conférence du salon psy ‘BeHappy’ et c’était Fréderic Lenoir… comme d’habitude pas de mots pour d’écrire cet incroyable conteur… Je ne vous le présente plus… En quelques mots alors ! Parce que vous insistez : philosophe : il propose à travers la fondation SEVE des ateliers de philosophie aux enfants dans les écoles et bientôt aux adolescents et aux personnes âgées et bien sûr écrivain (contes philosophiques, romans, essais, pièce de théâtre…).
Ce jour-là il venait nous parler, en avant-première !, du sujet de son dernier livre (mais ou trouve-il le temps de tout faire !!) : il s’est coltiné Spinoza pour nous (c’est lui qui le dit !) apparemment c’est une lecture ardue donc tant mieux pour nous, et nous l'a simplifié dans son nouvel ouvrage intitulé ‘le miracle de Spinoza’.
Baruch Spinoza, nous explique F Lenoir, était un philosophe, il a inventé la psychologie des profondeurs, c’est un précurseur des lumières et des démocraties modernes avant l’heure, c’était un homme très avant gardiste sur son temps. Sa vie n’a pas été facile : rejeté par sa famille et la communauté juive très jeune il a du s’enfuir. Il s’est installé à Amsterdam, ville cosmopolite à l’époque et très tolérante. Il était régulièrement décrié pour ses idées révolutionnaires, et, également lors de chaque publication de ses livres (même sous des noms d’emprunt). Il y a une chose qu’il faut savoir c’est qu’il restait joyeux. En effet le leitmotive de Spinoza c’était la JOIE, la joie modérée en tout et en toute circonstance.
Cette émotion plus intense et plus profonde que le plaisir, plus concrète que le bonheur, est la manifestation de notre puissance vitale, nous dit F Lenoir. La joie est un état à atteindre : un état d’équilibre d’harmonie et de sérénité ; la joie est profonde, mystérieuse. Elle nous fait exulter, danser, chanter ; elle touche le cœur et l’esprit. Spinoza distingue la joie passive qui est extérieure à nous, de la joie active qui est en nous et qui nous est offerte à la naissance : c’est la joie de vivre. Lorsque la joie active est adossée à une connaissance juste du réel elle n’en est que plus forte et durable.
Afin de la trouver (car elle a tendance à disparaitre avec l’enfant qui grandit) il nous faut travailler en se dégageant de ce qui nous entrave et qui nous empêche d’être nous-mêmes, c’est un long chemin vers la connaissance de SOI (qui peut s’effectuer via la psychanalyse, méditation, psychothérapie…). Il nous faut nous permettre de ne plus s’identifier à l’égo, ce personnage crée par le mental et nos émotions auquel on a fini par s’identifier. L’égo nous encombre et nous empêche de nous épanouir, il faut aller au plus profond de notre être : c’est par là qu’on aura alors l’occasion de découvrir notre richesse intérieure.
A découvrir donc joyeusement ‘Le miracle de Spinoza’ de Fréderic Lenoir aux éditions Fayard…